Les faire-part, qui indiquent ne nombreux liens de parentés, sont de véritables trésors pour le généalogiste . Les plus anciens sont les faire-part de décès . Ceux de mariage, puis de naissance sont arrivés plus tard .
Les faire-part n'existent que depuis peu de siècles . A quoi aurait servi, en effet, d'annoncer par écrit dans un village, où presque personne ne savait lire et où tout le monde se connaissait, une naissance largement rapportées par les commères, un mariage annoncé par les bans du curé, ou un décès clamé par les "crieurs de morts" de l'Ancien Régime ou par le garde-champêtre . Il es pourtant utile de fouiller vos tiroirs ou de consulter les collections existantes : vous pouvez retrouver des cousins ou des dates manquantes .
LES FAIRE-PART DE NAISSANCE
Peu avant la Révolution française, les familles nobles commencent à adresser des faire-part de naissance manuscrits . Pas d'adresse, ni de prénom d'enfant . Après la Révolution, les faire-part sont imprimés . Au milieu du XIX ème siècle, les bourgeois les utilisent, avec quelques innovations : adresse des parents, prénom du bébé, initiales entrelacées du prénom et du nom de l'enfant, puis prénom placé en biais dans l'angle gauche, assemblage par un ruban de deux cartes . Enfin, sous la III eme République, le père et la mère annoncent ensemble la naissance .
Au début du XX ème siècle, le papier évolue, les formules aussi, de plus en plus laconiques . Après la Seconde Guerre Mondiale, toutes les classes sociales s'y mettent, toutes les couleurs et tous les dessins sont permis, toutes les formules sont bonnes : c'est même le bébé qui s'annonce parfois tout seul, à moins que ce ne soit ses frères et sœurs, son ours en peluche ou le chien de la famille qui s'en charge ...
LES FAIRE-PART DE MARIAGE
Ils apparaissent dès le début du XVIII ème siècle . Pour la noblesse, ni la date ni le lieu ne sont indiqués, car il s'agit d'annoncer une union entre deux familles et non d'inviter . En revanche, les faire-part de la bourgeoisie ont vocation à convier à la bénédiction nuptiale, indiquant donc une date et un lieu utiles au généalogiste . Ce n'est que dans les années 1880 que le faire-part de mariage prend la forme que nous lui connaissons encore souvent aujourd'hui, les grands-parents s'y associent désormais . Jusqu'au milieu du XX ème siècle, il n'indique que la date et le lieu de la cérémonie religieuse, et jamais l'enregistrement administratif en mairie .
LES FAIRE-PART DE DECES
Plus anciens, ils apparaissent au XVII ème siècle sous la forme de "placards" , ou de grandes feuilles de papier imprimées annonçant le "convoy, service et enterrement". Ce sont les bourgeois commerçants parisiens qui lancent l'innovation . La mode se diffuse au siècle suivant . Peu d'informations familiales : on indique la date et le lieu de l'enterrement, la liste des titres et des charges pour la noblesse ou le clergé, des détails sur le métier pour les autres classes sociales .
Dans les années 1850, la page blanche du faire-part va s'entourer d'un liseré noir puis d'un large cadre noir ou gris (1880 à 1960) .
A partir de la III ème République, ces faire-part deviennent une mine d'informations, car ils mentionnent l'ensemble de la parentèle . L'ordre dans lequel la famille est indiquée, toujours le même, permet au généalogiste de s'y retrouver : le conjoint du défunt est cité en premier ; les enfants sont ensuite mentionnés selon leur rang de naissance; suivent les petits-enfants, puis la parentèle, en fonction du lien familial plus ou moins proche . Attention : un cousin mal vu peut avoir été omis .
OU TROUVER DES FAIRE-PART ?
D'abord dans vos tiroirs .
Ensuite dans des collections diverses :
La bibliothèque généalogique
La bibliothèque nationale
Faire-part de mariage
Faire-part de naissance
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