Bien souvent les familles, surtout à la campagne possédaient des biens fonciers, bâtis ou non, qu'elles se transmettaient d'une génération à l'autre, ne serait-ce qu'un modeste lopin de terre .
Le fait d'avoir été propriétaire dans une commune ouvre dès lors une voie documentaire nouvelle : celle du cadastre, qui vous sera souvent utile .
LE CADASTRE
Le principe d'un cadastre national date de la Révolution et a donné lieu à deux générations de documents :
- l'ancien cadastre, généralement établi entre 1807 et 1850
- le cadastre rénové, résultant d'une révision générale, effectuée entre 1930 et 1980 .
- des plans parcellaires, à deux niveaux : un plan général de la commune, avec son découpage en sections, et des plans de sections, détaillés, permettant d'identifier chaque parcelle à partir du numéro qui lui est propre et qui figure sur le plan,
- des états de sections, partant quant à eux des parcelles pour en indiquer l'identité du propriétaire
- et surtout des matrices cadastrales, qui sont des registres où chaque propriétaire a une case ou une page qui lui est propre, sachant que l'on a d'abord eu les propriétaires présents lors de l'établissement du cadastre, auxquels on a ajouté les nouveaux, devenus propriétaires au fil des ventes et successions . Ces matrices sont donc assorties de tables, pour partie alphabétiques, et par lesquelles on devra généralement passer pour trouver les informations sur une personne et suivre la destinée des biens possédés .
LES TERRIENS
Ils figurent au nombre des plus anciennes archives que fréquentera le généalogiste, à condition toutefois de pouvoir les retrouver et les lire .
Ce sont des documents de nature féodale, contenant aveux et dénombrements, déclarations et reconnaissances, constatant les principes régissant les rapports entre un seigneur et les personnes vivant sur la seigneurie . Ils avaient notamment soin de délimiter les exploitations concédées aux paysans et de fixer les obligations et redevances auxquelles ceux-ci se voyaient astreints . Ces redevances y étaient généralement exprimées en nature : en boisseaux de froment, en volailles ....
Outre ces précieuses indications relatives aux conditions de vie et aux attaches terriennes et personnelles, ces documents donnaient les noms et prénom des tenanciers, assortis parois de quelques précisions relative à la composition des foyers ou faisant état de filiation .
Pour avoir été la propriété personnelle du seigneur-propriétaire, ils peuvent se trouver aujourd'hui entre les mains d'un quelconque de ses descendants . Certains, saisis à la Révolution, sont conservés en série F des Archives départementales, alors que d'autres, entrés ultérieurement, y sont classés en série J .
Retrouver un terrier correspondant à une région ou à une seigneurie demandera souvent bien des recherches, obligeant à éplucher inventaire et répertoires, mais en cas de succès son exploitation récompensera toujours largement les efforts .
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