GENEALOGISTE FAMILIAL PROFESSIONNEL : SOLDAT DE LA LOIRE DE L'AIN ET DU JURA

SOLDATS DE LA LOIRE

La Loire, terre peu militarisée d'ouvriers et de paysans, a néanmoins largement contribué à fournir les forces mobilisés sur le front .

A Saint-Etienne, le 38 e régiment d'infanterie, composé d'une majorité de soldats de la région, est une unité très populaire .Il est cantonné à la caserne Rullière, au coeur de la ville qu'il anime de ses revues et défilés . A lui seul, ce régiment a perdu 1500 hommes sur les fronts de Lorraine, de l'Oise, de l'Aisne et de Verdun . Au Nord, à Grouchy, était caserné un régiment de cavalerie, le 30 e dragons . Au Sud, à Desnoettes, stationnait le 16 e régiment d'infanterie, dont le bataillon était cantonné à Montbrison dans la caserne de Vaux . Il s'est particulièrement illustré pendant la Première Guerre Mondiale en obtenant trois citations à l'ordre de l'armée . Parti de Montbrison dès le 6 août dans des wagons fleuris, le 16 e RI a perdu entre 1914 et 1918, 65 officiers, 147 sous-officiers et 2151 soldats . Le 98 e régiment d'infanterie de ligne était, quant à lui, à la veille de la Grande Guerre, basé à Roanne à la caserne Werlé et à la nouvelle caserne Combes . Parmi ses morts pour la patrie, l'archéologue Joseph Déchelette, qui avait rejoint volontairement -à 52 ans- le 104 e régiment d'infanterie territoriale . Durant toute la durée du conflit, on estime à 137 144 le nombre d'hommes mobilisés sur les trois bureaux de Saint-Etienne, Montbrison et Roanne, dont 32 000 pour le seul arrondissement de Montbrison et 5800 pour la ville de Saint Etienne . Selon le ministère de la défense, 19 401 soldats nés dans la Loire auraient été tués .